dimanche 28 juin 2015

Paternité - Réflexions Round 2

L'avantage de vouloir faire les choses dans un certain ordre, c'est qu'on a le temps de réfléchir.

CEC obtenu, on s’intéresse donc maintenant de plus en plus à bébé (qu'on "ne laisse pas dans un coin").

Où j'en suis dans mes réflexions sur la paternité? 
A savoir déjà qu'autour de moi, ce ne sont plus quelques naissances mais un véritable élevage qui est apparu. Amis, famille, collègues ... 10 bébés d'arrivés sur l'année et demi écoulée. Ce qui vous renvoie rapidement à votre propre désir de parentalité.
L'avantage ? Ma femme chemine également de son coté et le désir de maternité apparaît.
2016 sera donc l'année procréation médicalement assistée (la fameuse PMA). Ça vend du rêve avouez !

Les médecins, passage obligatoire.
Ca a été dur, mais finalement on s'y fait. 
Le problème rencontré était le manque "d'amour" ou de "poésie" de devoir passer par le corps médical. Finalement, je me dis que ça reste un acte d'amour tout aussi fort de devoir affronter tout ce parcours, le coté "poétique, romantique" en moins certes. 
Et puis, bon nombre de couples y sont confrontés, sans avoir un trans dans le duo. Je me suis fait à cette idée et mine de rien, les recherches, les renseignements pris sur tel ou tel centre, telle ou telle pratique, tel ou tel pays, ça m'a beaucoup aidé à appréhender au mieux les démarches futures.
Quant au coté financier et bien ... l'un ne va pas sans l'autre. Point. Que ça soit parce qu'on passe à l'étranger, ou parce qu'il y aura des déplacements à faire, ça nous coûtera du fric. Et vu qu'un enfant, ça coûte cher, autant se mettre dans le bain dès la procréation ^^


La culpabilité dans le couple.
Gros problème qui s'atténue peu à peu : la culpabilité de devoir infliger ça à ma conjointe. Comme toutE conjointE de trans, je pense qu'il y a parfois des renoncements à faire de leur part (ils sont personnels et propre à chacun, en aucun cas une généralité) : celui d'un couple "banal", celui de sa propre sexualité, celui de sa famille, celui d'une procréation "normale", etc, etc, etc [rayez la mention inutile].
Je ne m'en étais jamais "voulu" qu'elle puisse par exemple rompre les ponts avec sa famille à cause de moi (ce qui n'est pas du tout le cas à ce jour hein). Ca ne m'était même pas venu à l'esprit. En revanche, la culpabilité de la faire traverser bon nombre d'examens, car il faut l'avouer c'est Mme qui fera tout le travail, ça ça m'a rongé pendant longtemps.
Ça disparaît tout doucement mais j'y suis encore parfois confronté. Ce qui m'aide à ne plus y penser (outre les propos rassurants de Mme), c'est de me dire que si la situation était inversée, même pas une seule seconde je l'aurai reproché à ma femme. Ça aurait été une évidence que si elle avait été stérile, et bien nous serions passés par la PMA.


Un père à qui l'enfant ne ressemblera pas?
Certes. Et encore ... Il en existe bon nombre d'exemple où les gens ne sachant pas, réussissent à trouver des ressemblances avec le parent non géniteur. Ou qu'à l'inverse, l'enfant biologique ne ressemble à aucun des deux parents. Et de ce coté, ça y est, le deuil est fait! Ca m'a pris beaucoup de temps mais je peux maintenant dire que ça m'importe peu qu'il ait ou non mes gènes. Des ressemblances il y en aura d'autres: dans les gestes, la manière de parler, les expressions, ect. Et puis s'il ne ressemble qu'à Mme, il sera forcément canon n'est-ce pas!


Comment s'y prendre ?
Les nouvelles interrogations tournent maintenant sur le coté pratico-pratique. Comment on fait? Qui s'occupent de ça? Où aller? Quelle est la législation en vigueur? Rentre-t-on dans les critères demandés? Combien de temps ça va prendre? La France ou la Belgique? ect.
Du coup on se renseigne, on se renseigne et .... on se renseigne !


Et si ....
Elle était stérile elle aussi ? Voilà la dernière question en date qui me trotte dans la tête. Car c'est bien beau de passer par la PMA mais encore faut-il en être capable =D
C'est la dernière inquiétude que je me suis pondu ces derniers temps. Seuls les premiers examens pourront y mettre fin, mais toujours est-il que si elle n'est pas fertile, ça risque de nous renvoyer à bons nombres de nouvelles questions .....



Ce qui est bizarre c'est de ce dire que pour avoir un enfant quand on est stérile, il faille passer par tant de deuils.



A noter: le jour où l'on se lancera dans la PMA, j'ouvrirai un autre blog je pense, dédié uniquement à ça afin de pouvoir filer quelques infos aux couples qui voudraient faire la même démarche. 
A noter²
: vous pouvez déjà chopper pas mal d'info sur ce site dédié à la transparentalité, principalement orienté FtM : Trans Parents


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