Juste un billet pour dire qu'en ce moment je bous (boues?) intérieurement. Cela fait un moment que je sais que j'ai entamé tout ça. J'entends par là l'interrogation, la recherche de ce que je souhaite, etc. Bref, le questionnement et depuis moins longtemps, les démarches.
Et je vois d'autres trans, rencontrés plus tardivement dans mon parcours, qui sont maintenant bien plus loin que moi. Je suis ravi pour eux, attention! Mais, et ça a déja été abordé souvent avec d'autres trans à un moment ou un autre : je suis jaloux.
J'ai l'impression de piétiner. De faire du surplace. J'ai l'impression que tout le monde fuse et que moi je traine. Plusieurs sont sous testo depuis plusieurs mois, certains sont même déja opérés, quelques plus rares ont même eu leur état civil de modifié et moi je suis toujours comme un con avec mon attest' psy, en attente des hormones.
C'est ... Rageant.
C'est un post inutile, j'en suis conscient, mais ça fait du bien de l'écrire ^^.
Moi, éternel insatisfait? nooooon ... 0=)
jeudi 24 février 2011
vendredi 11 février 2011
Hormones? Et ben non.
J'ai eu mon rendez-vous tant attendu chez mon endoc le 7 février. Grands espoirs, un peu trop surement car au final ça n'a pas été pour cette fois-ci.
Elle m'a accueilli puis a lu ma p'tite fiche de présentation fait par les secretaires à l'accueil ainsi que mon attestation psy. Elle a compté le nombre de mois de suivi et m'a dit d'entrée de jeu qu'elle trouvait ça short.
Puis elle m'a demandé de lui dire depuis quand je me sentais comme ça. J'ai donc été honnete, depuis l'adolescence quelque chose cloche. Ce que j'avais pris d'abord pour de l'homosexualité s'avérait être une transsexualité. Elle m'a regardé comme si je venais de lui dire que j'avais soudainement choisit que la couleur verte serait ma préférée après avoir kiffé le rouge toute ma vie. Comme ci le fait de ne pas avoir compris que j'étais trans dès l'enfance semblait ... suspect. Je ne comprenais pas trop pourquoi elle faisait cette tete là, mon psy lui-même n'y a rien vu à redire, ma psychologue non plus.
Elle a regardé les examens que j'avais ramené exprès en prévision de ce qu'elle allait me demander (merci Joshua) puis m'a fait passer du coté auscultation de la pièce. Je me suis senti un peu con en caleçon/chaussettes/T-shirt, surtout que j'ai une sainte horreur d'être à moitié à poil m'enfin. L'auscultation s'est bien passée. Elle m'a demandé quand est-ce que je voulais être hormoné. Je lui ai dit "au plus vite". Elle m'a refait un speach me disant qu'il fallait que je sois sûr, que ça n'est pas facile de revenir en arrière pour retrouver une féminisation, etc. Je lui ai dit que je comprenais (ce qui est vrai) mais j'avais aussi envie de lui gueuler à la face qu'elle se plantait, que j'attendais que ça. Je me suis abstenu.
Puis on est revenu à son bureau. A dicté un courrier à mon médecin traitant, un autre à MM mon psy, m'a donné un autre dosage à faire pour la prochaine fois et m'a dit : on se revoit en mai, juin ou juillet toussa ... J'ai bien évidémment prit le rdv le plus proche possible à savoir le 16 mai. Donc on verra bien ce qu'il en sera à ce moment là.
Je suis sorti de là au 36ème dessous, ne sachant pas ce que j'avais merdé. Est-ce que j'aurai du lui mentir et dire que je me sentais mec depuis mes 3 ans? Est-ce que j'aurai dû plus insister pour les avoir? Est-ce que j'aurai du mentir à un moment ou autre?
Donc déçu.
Ca + le fait que je sois pas bien en ce moment m'a fait passer une soirée ... plus que merdique. Mais qu'importe, j'ai décidé de faire une pause question transition jusqu'au 16 mai. Je me renseignais pour un chir, là je laisse tomber pour le moment (pas envie de me manger un refus de la part de Montauban dans la foulée). J'arrête de ne penser qu'à ça à longueur de journée, de ne faire qu'anticiper ce qui pourrait arriver durant mon parcours ou d'idéaliser celui-ci, de ne penser qu'aux hormones, etc
J'arrête de penser et j'essaie d'oublier ce p'tit moment pénible (qui arrive à beaucoup de gens en transition après tout. Fallait bien que moi aussi je me mange un mur à un moment ou un autre. Et avouons le, il n'est pas si terrible que ça, les hormones sont juste repoussées pour un temps **positive attitioude o3o **). Et c'est pas si désagréable que ça finalement ...
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Besoin d'une pause
Là il est temps que je fasse une pause. Dans ma vie j'entends. A tout vouloir garder pour moi, à tout vouloir affronter tout seul, j'ai fait pire que mieux. Ces deux dernières semaines j'en suis arrivé à un stade critique (crises de spasmo assez impressionnantes, épuisement moral, corps qui suit plus, idées noires ... trop noires, etc.).
Alors il a bien fallu dire stop.
Je me suis mis à parler.
A ma mère tout d'abord. Qui a été d'une écoute incroyable. J'ai horreur de la mêler à mes soucis mais elle a été plus qu'à la hauteur. Et depuis elle me suit tous les jours pour prendre de mes nouvelles quotidiennement et me remonter le moral si besoin. Je suis sûr qu'elle se serait installée chez moi si il n'y avait pas ma p'tite soeur de 13 ans qui allait à l'école à 450 km d'ici ^^'.
Puis ma copine. Déception de ne pas avoir été mise au courant avant, tristesse de n'avoir rien vu. C'est plus ... dur. D'une part parce que ça a changé un p'tit quelque chose. Avant je semblais aller bien, tout allait bien. Maintenant j'ai l'impression que mon couple est à l'image de mon mental. Fragile. Et d'autres parts parce que je m'en veux terriblement d'avoir fait basculer notre couple de ce coté là. Ce qui a fait empirer les choses je crois. Alors j'essaie de faire en sorte que tout roule de nouveau, ça se pose tranquillement.
Ma soeur avec laquelle je vis. Au départ je ne lui ai rien dit. Elle est trop ... envahissante, trop ... "trop". Surtout quand il s'agit de sa famille. J'avais peur qu'elle me harcèle de question, qu'elle ne me quitte plus. A tord. Cette fois c'est différent. Cette fois je crois que je lui fait (ou en tout cas "a fait") peur. Marie me demande à chaque fois que je dois quitter l'appartement si je peux rester seul, tente de me sortir avec elle pour me changer les idées, etc. Elle est chou. Je tente de la rassurer autant que je peux, de maintenant lui montrer que je compte bien aller bien.
Il y a eu aussi le passage par l'école. Rendez-vous avec la directrice de mon IFSI. Coming out plus que devenu vital. Elle et ma référente ont été impressionnantes de gentillesse et d'écoute. Ma directrice, qui est connu pour pouvoir être une vraie chieuse et qui terrorise certains étudiants rien que par sa réputation, s'est démenée jusqu'ici pour m'accorder ce que je souhaite : faire une pause de quelques mois dans mes études.
A 3 mois du diplome, avouez que c'est vraiment con de craquer maintenant ... Mais je ne suis plus capable, complètement bloqué à l'idée de retourner en stage. Alors je ne vous raconte pas le fait de passer une MSP comptant comme pour la moitié de ma note du diplome ...
J'ai fait une demande de report d'année qui ... ne sera surement pas possible. Que reporter quand on a tout validé?? (j'aurai jamais cru pensé que redoubler m'aurait autant facilité la vie un jour ^^'). Alors ça sera surement un passage en deuxième ou troisième présentation (nous avons le droit à 5 présentation en tout au DE). Il y a un conseil pédagogique à passer normalement pour tout redoublement, demande de report ou autre, en fin d'année. Et normalement la présence de l'étudiant y est obligatoire pour "plaider sa cause" devant un jury de prof et de personnes extérieures à l'établissement. La directrice m'en dispense, s'occupant elle-même de mon dossier afin de ne pas me confronter à des questions génantes (je ne souhaite pas que tout mon IFSI, et donc par la suite, toute la profession car les nouvelles vont très très vite par chez moi ... soit au courant de ma transidentité pour le moment.).
En bref, je suis maintenant Aide-soignant pour quelques mois, en attente du verdict du conseil. J'aviserai par la suite. Travailler va me changer les idées, gagner des sous me permettra de sortir, de payer des trucs à ma copine, et surtout savoir si c'est IDE ou AS que je souhaite réellement faire.
Ouf!
Donc voilà où j'en suis à l'heure actuelle. En recherche d'emploi AS pour quelques mois, avec un peu moins de pression et l'esprit un peu plus libre.
PS: Je voulais vous remercier pour tous les p'tits messages sur mon post précédent!
Alors il a bien fallu dire stop.
Je me suis mis à parler.
A ma mère tout d'abord. Qui a été d'une écoute incroyable. J'ai horreur de la mêler à mes soucis mais elle a été plus qu'à la hauteur. Et depuis elle me suit tous les jours pour prendre de mes nouvelles quotidiennement et me remonter le moral si besoin. Je suis sûr qu'elle se serait installée chez moi si il n'y avait pas ma p'tite soeur de 13 ans qui allait à l'école à 450 km d'ici ^^'.
Puis ma copine. Déception de ne pas avoir été mise au courant avant, tristesse de n'avoir rien vu. C'est plus ... dur. D'une part parce que ça a changé un p'tit quelque chose. Avant je semblais aller bien, tout allait bien. Maintenant j'ai l'impression que mon couple est à l'image de mon mental. Fragile. Et d'autres parts parce que je m'en veux terriblement d'avoir fait basculer notre couple de ce coté là. Ce qui a fait empirer les choses je crois. Alors j'essaie de faire en sorte que tout roule de nouveau, ça se pose tranquillement.
Ma soeur avec laquelle je vis. Au départ je ne lui ai rien dit. Elle est trop ... envahissante, trop ... "trop". Surtout quand il s'agit de sa famille. J'avais peur qu'elle me harcèle de question, qu'elle ne me quitte plus. A tord. Cette fois c'est différent. Cette fois je crois que je lui fait (ou en tout cas "a fait") peur. Marie me demande à chaque fois que je dois quitter l'appartement si je peux rester seul, tente de me sortir avec elle pour me changer les idées, etc. Elle est chou. Je tente de la rassurer autant que je peux, de maintenant lui montrer que je compte bien aller bien.
Il y a eu aussi le passage par l'école. Rendez-vous avec la directrice de mon IFSI. Coming out plus que devenu vital. Elle et ma référente ont été impressionnantes de gentillesse et d'écoute. Ma directrice, qui est connu pour pouvoir être une vraie chieuse et qui terrorise certains étudiants rien que par sa réputation, s'est démenée jusqu'ici pour m'accorder ce que je souhaite : faire une pause de quelques mois dans mes études.
A 3 mois du diplome, avouez que c'est vraiment con de craquer maintenant ... Mais je ne suis plus capable, complètement bloqué à l'idée de retourner en stage. Alors je ne vous raconte pas le fait de passer une MSP comptant comme pour la moitié de ma note du diplome ...
J'ai fait une demande de report d'année qui ... ne sera surement pas possible. Que reporter quand on a tout validé?? (j'aurai jamais cru pensé que redoubler m'aurait autant facilité la vie un jour ^^'). Alors ça sera surement un passage en deuxième ou troisième présentation (nous avons le droit à 5 présentation en tout au DE). Il y a un conseil pédagogique à passer normalement pour tout redoublement, demande de report ou autre, en fin d'année. Et normalement la présence de l'étudiant y est obligatoire pour "plaider sa cause" devant un jury de prof et de personnes extérieures à l'établissement. La directrice m'en dispense, s'occupant elle-même de mon dossier afin de ne pas me confronter à des questions génantes (je ne souhaite pas que tout mon IFSI, et donc par la suite, toute la profession car les nouvelles vont très très vite par chez moi ... soit au courant de ma transidentité pour le moment.).
En bref, je suis maintenant Aide-soignant pour quelques mois, en attente du verdict du conseil. J'aviserai par la suite. Travailler va me changer les idées, gagner des sous me permettra de sortir, de payer des trucs à ma copine, et surtout savoir si c'est IDE ou AS que je souhaite réellement faire.
Ouf!
Donc voilà où j'en suis à l'heure actuelle. En recherche d'emploi AS pour quelques mois, avec un peu moins de pression et l'esprit un peu plus libre.
PS: Je voulais vous remercier pour tous les p'tits messages sur mon post précédent!
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