mardi 18 août 2009

Envie ...

... De lâcher du leste. Envie de partir. Envie de ne plus penser à mon genre, à mon identité, à mon corps, à ma sexualité. Envie d'oublier ce foutu CO que je n'ai pas envie d'aborder pour l'instant. Envie de ne pas envisager mon futur.


Envie de vacances. Envie de distance. Envie d'une nouvelle vie, loin de tout. Envie de tout changer: boulot, argent, lieux, potes ... Envie de ne garder qu'une chose : ma Chose*. Envie de cassos avec Elle*.


Envie de ne pas me prendre la tête avec les codes. Envie d'emmerder la Société. Envie de vomir sur notre Etat Français. Envie de descendre dans la rue, de défendre mes droits, d'avoir mes libertés. Envie de réveiller le peuple. Envie qu'on m'entende hurler. Envie de rebellion.


Envie d'indifférence. Envie d'une non nécessitée de s'"outer". Envie que tout le monde s'en foute. Envie que ça fasse ni chaud ni froid. Envie d'une case "autre" naturelle sur tout formulaire. Envie d'une prise en charge lambda.





Depuis quelques temps je sens la colère bouillonner sous la peau. Je sens l'envie de gueuler, le besoin de réveiller tout le monde, de leur dire que le Monde ça n'est pas ça! Que ça n'est pas à une poignée de personne de le faire. Que chacun doit vivre comme il l'entend, sans se soucier du regard bien pensant des autres. J'ai envie de rebellion, de balancer des pavés, de dresser des barricades, ... J'ai ces idées anarchistes qui s'insinuent, j'ai cette violence sous-jacente qui diffuse.


Qui sait si je ne finirai pas en taule ou à pieuter dans la rue ...

4 commentaires:

  1. Eh bien... J'ai l'impression de me lire, là , ce soir, où ces questions me brûlent l'estomac. Je n'arrive pas à faire autre chose que me vider le crâne devant un écran avec des séries à la con, mais la soupape de sécurité ne va pas tenir.

    Tu as tout mon soutien en tout cas. courage !

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  2. Héhé, le bouillonnement intérieur, je connais ça, ici. Etant entouré de 8 jeunes colloc qui se veulent cools, mais qui présentent tous les stéréotypes de la série américaine de base, j'ai sérieusement envie de gifler du monde quand Rachel fait une crise de larmes parce qu'elle "n'est pas une vraie fille" ou qu'ils se mettent à rire en parlant d'un collègue efféminé. ça me donne envie de vomir, de hurler, de leur réapprendre la vie, de leur faire rentrer les concepts de liberté d'être soi comme on le sent et basta. Au pays des "libertés et de la libération", les normes de genre restent sévèrement ancrées. Mais ce n'est pas à moi de crier, n'est-ce pas, je ne suis même pas populaire et on a tendance à m'oublier parce que je suis discret et timide et que je n'aime pas empiéter sur l'espace perso des autres... Stupide conscience...

    Bref, moi aussi j'ai plus que souvent envie d'hurler, de me sortir de ces carcans qui m'obligent à sourire quand on me fait des remarques sur ma tenue ici pour tenter d'être "accepté comme tout le monde ici". Et qu'est-ce qui m'oblige à bafouiller une vague réponse, comme un gamin pris en train de faire une bêtise, quand on me demande ce que veux dire les "FTM" estampillés sur mes bouquins? Une chose: la peur qu'on me catalogue comme "freak", "pas cool" et "hors norme" quand je suis vulnérable, loin de chez moi et de mes proches.

    Et puis tout ça peut s'étendre à d'autres notions que le genre. Pourquoi c'est si difficiles dans nos sociétés d'accepter la différence. "Maman, il a quoi le monsieur?"... pourquoi la réponse que j'entends le plus souvent c'est "Ne le regarde pas, on s'en va". Moi-même je me dégoûte d'avoir reçu ce genre de réponses quand j'étais gosse, et ça me fait encore rager maintenant!

    Alors il reste à crier? j'ai cru comprendre que t'aimais bien les manifs, Shadow ;-). Moi aussi...1/ parce qu'on peut expulser enfin ce qui fait rager et se faire entendre peut-être par 100 personnes, mais c'est déjà ça
    2/ parce que ptetre que ça va faire changer les choses...ptetre dans 100 ans mais c'est déjà ça...
    [Ou, comme dit ma psychologue, dans 100 ans on sera tous androgynes/non définis/autres et on se posera même plus la question de savoir de quel genre on est et puis merde]

    Reste quand même cette foutue peur d'être "misE à l'écart / catalogué comme 'pas fréquentable', etc...". Et je pense que ça vient en grande partie de nos préjugés d'éducation. D'où mon envie [fantasme???] d'aller dans des lycées, des facs, des Ecoles [reste à savoir comment] pour faire des journées d'information, ouvrir les gens à d'autre choses et ptetre en apprendre moi-même... Vala, ça me ferait tripper de faire des gros trucs comme aux US pour changer la mentalité carrée de notre génération.

    Je crois que je m'ai beaucoup emporté (C'po de ma faute, Hedwig & the Angry Inch en fond sonore rend mes Muses rebelles)...mais je me sens aussi "rébellionesque interne/ parano " en ce moment. Il m'faut un cri primal, vite: RRRHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRHHH!!!!

    - Lox - (El Rebeliero!)

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  3. Si t'es comme moi ça passera...sinon...bah soit tu t'y laisse aller soit tu trouve de quoi faire sauter la pression sans faire sauter le quartier ^^

    Si un jour t'es dans la rue, débrouille toi de trouver ma porte, la bouffe est bonne o/

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  4. Je reviens sur ce post... désolé, Shadow, j'ai besoin de crier un peu et je crois que y'a qu'ici que je peux me lâcher en longueur... Tu peux ne pas publier ce commentaire, tu es libre administrateur de ton blog, après tout. J'ai juste besoin d'écrire un peu, de cracher sur ces foutus préjugés et surtout, ce soir, sur mes foutus collocs.

    Ce soir ils et elles (et, étonnamment, ce sont les 'elles' à l'origine de la connerie qui va suivre), n'ont rien trouvé de mieux que de chercher sur Gogole images des photos de...micropénis... Pour se marrer comme des débiles, pour sortir des stridants "Ewwwwww!!! He looks like a woman!! That's dis-gus-ting!!" et autres "How can he have sex?"...J'en ai avalé mes chips de travers. D'habitude, devant leurs conneries, je me retiens, j'essaie de rester impassible, mais là, je sais pas... J'ai eu envie de tuer quelqu'un, de foutre des baffes aux autres. "C'est comme ça que vous considérez et en plus osez juger un homme que vous ne connaissez même pas? Par la taille de son pénis? Mais vous vous êtes entendus bande de mous du cerveau? Et encore, je vous accorde un cerveau!!" . Mais comme j'ai du mal à m'intégrer au groupe, je me suis tu, encore une fois par peur d'être rejeté. Et j'ai été chialer comme un gosse ('tain!), en ayant envie de vomir...de "me" vomir, de me faire sortir de cette enveloppe timide et asociale pour faire sortir un Lox en furie (avec une grosse épée tranchante ou des superpouvoirs, ça donne toujours un peu plus de poids aux mots) pour aller tapper sur la gueule aux préjugés.

    Tout ça pourquoi? Parce que mes collocs débiles (je me suis rassuré en me disant que leur cause était de toute façon perdue...elles écoutent Paris Hilton >_<) ont osé insulter ce qui fait mal chez moi (chez nous?): la "non conformité" du corps aux normes parfaitisées qu'on nous balance sans cesse dans les media! Parce que je rêve d'avoir ce "micro" pénis (la méta, c'est pour moi!^^) un jour, parce que pour moi c'est beau (oui, oui, tout le monde n'est pas d'accord, je le conçois bien), et surtout parce que leurs pensées de gaminEs m'exaspèrent, surtout quand ensuite on m'accuse de pas être assez "mature" parce que je trouve pas ça 'drôle'.

    Mais je RÊVE! C'est le monde à l'envers ou quoi?? NORMES, je vous HAIS! Je hais être asocial, je hais ce masque de "normalité" que je tente désespérément de porter pour m'intégrer quelque part (sans succès) en craignant d'être rejeté si je ne le porte pas, je ne supporte plus de me taire devant une chose aussi insultante tout en sachant qu'on me répondrait par un "come on, that's not so bad! We just having fun!"
    Visiblement on a pas la même conception de "fun". Un jour, je leur montrerai...

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