Un prénom m'attire vraiment beaucoup. Mais il est 100% masculin (enfin aux dernières nouvelles). Et je remarque d'un autre coté que moi qui ne voulais pas de poils, me voici en train de m'imaginer barbu, poilu du bidou, des gambettes ect ... Bref, Bear Powaaa quoi.
Cette évolution m'intrigue un peu. Je ne me sens toujours pas "homme" mais bel et bien entre deux. Mais j'avoue que l'image que j'ai de moi s'approche plus de l'homme que de l'andro.
D'un autre coté, je ne suis pas sûr de pouvoir assumer le "rôle" que donne la Société à l'"homme". Tous ces clichés qui collent à la peau des hommes (un homme doit être fort, ne pas pleurer, courageux, voir bagarreur, protecteur, etc.), je les sens pas du tout. Je suis pas quelqu'un de fort, je ne suis pas courageux, encore moins bagarreur, le coté protecteur je ne suis pas sûr d'être capable de l'avoir etc. Bon je sais que la testo peut modifier le fait de ne pas pleurer par exemple mais ça n'est pas une potion magique. Ca ne me donnera pas un passing valable aux yeux des autres mecs. Pas que ça m'interesse hein, passer pour une "gonzesse" ne me gène pas du tout, personnellement. C'est simplement que je ne suis pas sure d'avoir les épaules assez solides pour endurer les réflexions quotidiennes.
enfin plop quoi ^^
Cette évolution m'intrigue un peu. Je ne me sens toujours pas "homme" mais bel et bien entre deux. Mais j'avoue que l'image que j'ai de moi s'approche plus de l'homme que de l'andro.
D'un autre coté, je ne suis pas sûr de pouvoir assumer le "rôle" que donne la Société à l'"homme". Tous ces clichés qui collent à la peau des hommes (un homme doit être fort, ne pas pleurer, courageux, voir bagarreur, protecteur, etc.), je les sens pas du tout. Je suis pas quelqu'un de fort, je ne suis pas courageux, encore moins bagarreur, le coté protecteur je ne suis pas sûr d'être capable de l'avoir etc. Bon je sais que la testo peut modifier le fait de ne pas pleurer par exemple mais ça n'est pas une potion magique. Ca ne me donnera pas un passing valable aux yeux des autres mecs. Pas que ça m'interesse hein, passer pour une "gonzesse" ne me gène pas du tout, personnellement. C'est simplement que je ne suis pas sure d'avoir les épaules assez solides pour endurer les réflexions quotidiennes.
enfin plop quoi ^^
[J'ai du mettre mon commentaire en deux parties, car trop long]
RépondreSupprimerRha, c'est fou, ça rejoint mes réflexions de cet été, toutes tes interrogations.
Je suis parti de France avec les prérequis: chuis trans, a priori, au vu de mon resenti vis à vis de mon corps, ce serait FtM, avec une pointe de boï pour le côté "éternel ado mais-mets-donc-aut'-chose-que-des-baggy-et-sweats-à-capuches" (avec des logos débiles, j'adore!). Se posaient deux questions:
- Je décide de me lancer ou pas un jour?
- Si oui...comment vivre une identité masculine? Dois-je rejeter toute ma personnalité actuelle pour adopter une attitude "de mec lambda" avec tous les clichés que tu as énoncés et plein d'autres? Après tout, la première chose que m'avait dit ma soeur quand je lui avais annoncé avait été: "Mais t'es trop à l'écoute des gens, les mecs sont pas comme ça" (Euh, lol?)
Ou bien vivre comme je le sens sans me prendre la tête? Les réflexions à la con, j'ai l'habitude d'en prendre, je préfère les recevoir (voire y répondre habilement) plutôt que de devoir "travestir" ma personnalité. J'ai des goûts et attitudes 'orientés masculins' pour certaines choses et 'féminin' pour d'autres (Etre (sur?)attentif au bien-être des gens autour de moi, par exemple).
Bon, et pour voir si c'était possible, j'ai joué pendant presque 3 mois à l'anthropologue pour voir chez mes collocs masculins:
- ce qui marquait "publiquement" leur virilité dans leur physique/habitudes/façon de s'exprimer et tout
- ce qui pouvait être qualifié de féminin selon les (**** de **** de) critères sociétaux actuels et si c'était critiqué par les autres mecs voire les filles
- ce que je pouvais avoir en commun avec eux et ce qui me plaisait pas chez eux.
Et voilà, mon 'étude' (haha) est terminée et j'en suis venu à la conclusion que nan, il n'y avait pas de modèle d'ultramasculinitéparfaite chez mes collocs. Ils ont tous plus d'une caractéristique 'féminine' (Everett qui a peur que son lait tourne parce que ça sent pas bon, le rire de Mark, Jesse qui est petit et qui parle d'une toute petite voix, Peter qui se trémousse sur la musique de sa copine, Alain qui se consacre à fond aux autres aussi... D'un autre côté, leurs concours de rots ou les litres de bière qu'ils ingurgitent (mais là, les filles en font autant) me tentent pas tellement.
RépondreSupprimerAlors oui, je me sentais pas en accord avec leurs conversations et tout, mais je pense que ça vient aussi de mes centres d'intérêts complètement à l'Ouest du monde actuel, qu'il soit masculin, féminin ou autre encore...
Et pourtant, j'ai pas entendu de remarques. Chuis d'accord, ça peut venir des canadiens qui ont quand même (du moins où je me trouve)un gros côté "laule bisounoures kikoooo".Et puis après j'ai repensé à un de mes meilleurs potes. lui, il revendique son côté "doux". Si tu lui fais une réflexion, il va te faire un grand sourire: "Nan, mais c'est parce que je suis une gonzesse", on le surnomme "'Nours", il est puériculteur (il a fait sa formation avec 32 filles!!)... et jusqu'ici il le vit plutôt bien. J'aimerais vraiment lui poser des questions sur son ressenti, mais je ne suis pas outé auprès de lui.
Du coup,(en passant un peu sur les détails, parce que j'ai un peu oublié comment j'en suis arrivé là), j'en suis venu à une drôle de conclusion. Et si j'étais "trans sissy-boï"? ^^ (c'est moi qu'ai inventé!). Quelqu'un d'éternellement jeune dans sa tête, qui se prend pas au sérieux, mais avec un côté efféminé selon certains angles, quand je suis "au naturel", tout ça et même temps avec un petit plus? Et curieusement, mettre un "mot" sur 'comment je peux envisager de vivre', ça m'a fait exactement comme y'a un an quand j'ai découvert que je pouvais me dire "trans FtM": ça m'a drôlement soulagé. Malgré les réflexions dans la tronche, y'a une part de moi qui peut se dire "Mais je suis MOI".
Pff, ça paraît complètement idyllique (chuis un peu en permanence sur mon ptit nuage, et bla et bla et bla, et je parle je parle...mais rien ne va pouvoir m'arrêter!), et je t'accorde que ça ne me dégage pas de la peur des réflexions. Mais au moins ça m'a permis de me redéfinir un peu, je commençais à être paumed du côté "suis-je assez masculin pour être FtM".
J'ai encore écrit un pavé, mais c'était ptetre pour me poser un peu et te montrer que t'es pas seul à te demander "si t'es vraiment............. pour être..............." (remplacer les espaces vides par la mention appropriée). En tout cas j'aimerais bien pouvoir me vivre sans avoir à me soucier de l'image que je renvoie...Vala
- Lox - le romancier (ou pas)
Ouais m'sieur, ces cliché et ce rôles sont terrifiant et lourd à porter quand on à conscience de leur existance, mais en même temps, qu'est ce que ça peut foutre que tu puisse faire "efféminé", que tu passe pour une gonzesse ou autre?
RépondreSupprimerJe vais donner un avis tout personnel mais je ne pense pas que tu prendra des réflexions en travers de la gueule au quotidien, pas par tout le monde en tout cas et pas forcément par ceux que tu attendrai. Sûr que dans la rue etc... lieu à glandu par exellence tu risque de recevoir de temps en temps une ou deux vacheries mais en même temps, n'en as-tu pas déjà eu pour ton compte? Et puis pour les gens cotoyés régulièrement, je pense que c'est comme avec les mômes ( oui le monde est une vaste garderie), faut mettre les limites tout de suite ou tu te fais bouffer la tronche par de plus en plus de gens, je parle en connaissance de cause puisque la quasi-totalité de ma scolarité s'est déroulé comme ça, rester "gentilLE", pas faire de vague, pas taper, pas grogner, partisanE du "ça passera" alors qu'au final tout s'est mieux passé du jour où j'ai montré les dents et défendu mon steak, certes peu défendable selon les critéres sociaux, mais le mien quand même ^^ Oui je raconte ma vie mais c'est qu'un exemple mdr Et puis le monde bouge, et il bougera d'autant plus qu'il y aura de monde pour le faire bouger mais là je me perd dans mes délires. Désolée du dérangement ^^
Bonne journée ^^
Heureusement, tous les hommes ne tentent pas d'assumer le rôle que la société leur donne. Mon meilleur pote est très doux, très féminin, il est incapable de lever la main sur quelqu'un, il ne sait pas se défendre, il n'est pas protecteur, il pleure, il aime des artistes féminins auxquels il s'identifie, il déteste le rap et les sons "durs", aucun chanteur n'a grâce à ses yeux, et ça fait de lui une personne formidable. A contrario, il y a des nanas qui crachent, qui attaquent, agressent, qui sont plus fortes que des hommes. Nous vivons quand même dans un monde où même s'il y a des pressions sociales, chaque personne compose avec ce qu'elle est. Peut-être devrais-tu côtoyer d'autres personnes pour te rendre compte que personne n'existe réellement en tant que stéréotype. C'est un leurre. Et beaucoup n'essaye même pas. Et puis honnêtement, je n'attends pas des types de mon entourage qu'ils soient bagarreurs, courageux ou qui ne pleurent pas ! Bien au contraire ! Bonne continuation.
RépondreSupprimerah, et mon pote ne se prend pas des réflexions tous les jours... Faut dire qu'il côtoie plus de nanas que de mecs. Oui il en prend, ça l'énerve mais bon, il a d'autres chats à fouetter quoi. Au pire ils te prendront pour une tapette, aha.
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerC'est normal que ta vision de ton corps et de qui tu es change à mesure que tu avances. Je voulais juste te dire ça.
Et tu n'es pas obligé de calquer ton comportement sur celui des homme bio que tu vois dans la rue, reste toi-même.
Cordialement,
Gh. Marshall.